IL NE SUFFIT PAS D’AGIR…. IL FAUT COMMUNIQUER !
De nombreux chargés de projets en sont encore à diffuser des poncifs totalement éculés, tels que : « Mais… ce n’est pas notre boulot la communication ! »
Quant à ceux à cours d’argument, mais qui ressentent bien qu’il faut faire quelque chose en la matière, ils trouveront ci-dessous quelques bonne raisons, non-exhaustives, qui définissent pourquoi la communication associative doit être présente dans tous projets de développement humanitaire.
En communication externe :
C’est une façon efficace de diffuser l’image de l’association. Parfois de façon subliminale d’ailleurs, les interlocuteurs, bailleurs ou grand public, vont recevoir l’image positive véhiculée. Il peut ainsi comprendre les points forts de l’association, ce qu’elle fait de mieux, son expertise. Les partenaires et bailleurs sont ainsi séduits.
Transparence et bonne gouvernance
Étant donné que les projets sont financés au moyen de dons et de subventions, il est une obligation implicite qui s’applique envers les donateurs et soutiens : la transparence de la gestion. L’éthique est de mise, il est nécessaire de leur fournir des comptes-rendus clairs et précis, y compris aux citoyens des pays donateur, les canaux de distribution ainsi que l’emploi des fonds qu’ils ont apportés.
Capitalisation
Accumuler des dons et des subventions de manière à former ou faire grossir un capital est une chose. Accumuler du savoir, des enseignements des expériences vécues, échanger sur les pratiques des organisations similaires ou autres bailleurs, l’action de capitalisation d’information est primordiale, et doit faire partie du quotidien de chaque projet associatif, ligne de conduite simple à tenir sans avoir à refaire le monde !
Mobilisation sociale
Rendre perceptible toute idée nouvelle, éveiller l’intérêt jusqu’à émouvoir… Mobiliser des volontés, notamment de bénéficiaires, de décideurs, du grand public aussi, peut permettre de se lancer dans des grandes réalisations, après un passage obligé de sensibilisation. Imagineriez-vous une campagne de vaccination sans communication de sensibilisation ?
Donner confiance aux futurs donateurs
L’argent est le nerf de la guerre, c’est bien connu. Donc, inciter à donner ne se fait pas en un claquement de doigts. Et seules les organisations qui communiquent efficacement sur leurs projets, montrent par ce biais, non seulement ce qu’elles proposent, mais également la façon dont elle le font, sachant ainsi donner confiance aux futurs pourvoyeurs des fonds, tant sur l’aspect de l’utilisation de ceux-ci, mais bien la visibilité qu’ils en tireront.
Changer les comportements
Toute communication utilise un canal entre un émetteur et un récepteur. C’est vrai pour éduquer, pour influencer des comportements, pour faire évoluer les actes et les réactions. En un mot, changer le « behaviorisme ». Cette cible, qu’elle soit directement ou indirectement visée, quel que soit le projet d’ailleurs, ne peut être atteinte qu’avec de la communication et tous ses outils disponibles.
S’exprimer clairement, avec des faits, des questionnements, des analyses et des recherches constructive et des échanges, sont l’essence d’un processus démocratique, et… quelques pas vers le changement souhaité.
En communication interne :
Donner plus de vigueur aux forces en présence, aux équipes, aux bénéficiaires, en matière de communication. Ce que les Anglais appellent l’ « empowerment« , tiré du mot pouvoir d’une autonomie par l’expression des pensées.
Apporter des facteurs dynamiques afin d’orienter les actions des individus, des hommes, des femmes, chez qui nous allons susciter le désir d’apprendre pour changer un comportement, la clef d’un travail d’équipe accompli.
Réseautage et transfert d’expérience
Le tissage de réseaux est indispensable, le travail avec d’autres organisations constitue un maillage qui renforcera les compétences, car l’union fait la force !
Donner et recevoir des conseils, des idées, des outils de décision, des contacts : échanger pour changer !
« Communiquer, c’est mettre en commun; et mettre en commun, c’est l’acte qui nous constitue. Si l’on estime que cet acte est impossible, on refuse tout projet de développement humain. »
– Albert Jacquard – Petite philosophie à l’usage des non-philosophes